Qui nous fait sentir plus à l’étroit.
Malgré tout, toujours devant la maison
Passent des véhicules quelle que soit la saison.
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Sont de retour les juncos ardoisés
Que ce matin notre regard a croisés.
Les accompagnent sur les branches
Les bruants à gorge blanche.
Aussi à cette confrérie ailée s’imbriquent
Des merles d’Amérique.
Lorsqu'au sol, tous ces oiseaux s’entremêlent
Pour tout d’un coup s’élever pêle-mêle.
Tôt en début de journée, toujours dehors,
Une blancheur frimassée comme décor.
Lentement par la suite, le vent s’est levé
Et les feuilles au sol depuis d’être soulevées.
Aujourd’hui, on constate que les ombres ont gagné en longueur
Et le temps frais d’alimenter la langueur
Tandis que, du ciel ennuagé, la lumière du jour
Tend à se répandre tout en contour.
À cause peut-être du froid, notre esprit vagabonde
Et oublie que le temps est aussi seconde.
Soudain, la voûte céleste de se dégager
Et une luminosité presque aveuglante de se propager.
Tout apparaît instable
En cette journée de retour automnal implacable.
Et s’il n’y avait de cette saison que le retour,
On aurait moins l’impression d’un fastidieux détour.
Sauf que voilà, il y a cette pandémie
Dont on ne s’est pas encore remis.
La rigueur du temps froid en devenir
S’amalgame à une réalité dont on n’a aucun souvenir.
Déjà qu’on rechigne à l’idée du retour du froid
Qui nous contraint à un quotidien plus à l'étroit,
Au cours des prochains mois il nous faudra en plus nous isoler
Les uns des autres et surtout éviter de nous accoler.
Dehors, les ombres de l’après-midi vite s’imposent
Accompagnées d’un vent qui indispose.
Mais bon, il nous faut accepter que ce sera une journée à la fois
Avec une incertitude face à l’avenir comme autrefois.
Nadagami