Accompagnées d’un vent qui indispose.
Mais bon, il nous faut accepter que ce sera une journée à la fois
Avec une incertitude face à l’avenir comme autrefois.
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C’est juste qu’on n’a pas beaucoup de temps.
On fonce donc dans le tas peu importe ce qui nous attend.
Dehors, la chaleur d’une vraie journée d’été
Dont l’automne cherche à se délester.
Assis à la table de la cuisine, lourdes sont nos paupières.
Émanent des souvenirs qui se dressent tel un mur de pierre.
Peut-être devrait-on éviter de s'asseoir.
Surtout qu’on s’endort comme en plein soir.
Mais en même temps, on stresse
Avec cette impression que le temps nous agresse.
On écarquille les yeux. Devant, le blanc de la feuille
Alors que notre vitalité cherche à faire d’elle-même le deuil.
On combat l’engourdissement du sommeil
Qui cherche à nous dérober notre état de veille.
C’est cette journée passée au grand air qui nous assomme
Et qui nous invite à nous permettre un somme.
On résiste et on tape
Tandis que notre vigilance dérape.
Tout à coup, on est convaincu d’être chanceux
Et presque en même temps, paresseux.
Mais bon, on continue
Malgré tout ce que notre moralité insinue.
Est lassante cette impression d’être plutôt croche
Comme si la vie se résumait à n’être qu’un reproche.
Dehors, le vent
Se soulevant
Et charroyant cette automnale chaleur
Qui nous fait oublier le poids des heures.
Notre tirade achève.
Après? De nos obsessions on fera la grève.
Il y a le souper à préparer,
Petit bonheur toujours à réparer.
Voilà! Voilà! On achève
Alors que l’eau des mots recouvre à nouveau la grève
Qui borde cet océan dont se nourrit l’écriture
Et qui nous fait oublier de la vie les égratignures.
Nadagami