Nos élans étant court-circuités.
On est alors parti déçu
Après avoir, nous semble-t-il, trop peu reçu.
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La chaleur s’enfuit,
Le froid s’introduit.
Vont et viennent dans le village les camions
Dont on ignore la destination.
Il en va de même,
Tout en étant du statut social l’un des emblèmes,
De ces véhicules
Qui tous les jours sur le bitume circulent.
Cela n’empêche en rien, toutefois, que l’automne s’installe
Tandis que la durée du jour détalle.
La neige bientôt
Et les tempêtes qui bourreront la montée des autos.
Il y a que le moment de l’année importe peu par contre,
Car tous les jours se rencontrent
Devant la maison
Des véhicules entre deux points de liaison.
Mais voilà que nous basculons.
Le côté irrationnel prend du galon.
Les vitres et nos idées s’embrouillent,
Quoique toujours face à l’imprévu on se débrouille,
Du mieux qu’on peut
Et sans que jamais ce ne soit trop peu.
Remis de notre égarement, capte notre regard les branches dénudées
Sous un ciel où se répand une morne grisaille exsudée.
Dépouillées, les ramées restantes des feuillus
S’en remettent au vent un fois de plus.
Pendant ce temps et toujours devant la maison,
Se succèdent autos et camions en service de livraison.
Quant aux motos, elles ont disparu
Ainsi que le grondement en continu
De ces bécanes
Qui, comme tout moteur à essence, boucanent.
Est donc de retour le froid
Qui nous fait sentir plus à l’étroit.
Malgré tout, toujours devant la maison
Passent des véhicules quelle que soit la saison.
Nadagami