Il a plu.
Il pleut encore mais presque plus.
Il vente encore mais à peine.
Le ciel ce matin est gris,
Les vitres, recouvertes de cloches d’eau inanimées,
Les branches, quelque peu agitées par le vent,
La neige, presque partout disparue dans la cour arrière.
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Il a venté
Toute au long de la nuit dernière,
Fort,
Et par grands bouttes, pas mal fort.
On s’est tout de même endormi.
Après avoir réalisé à un moment donné qu’il fallait bien se coucher,
Après s’être, comme il se doit, brossé les dents
Et enfin après avoir fermé les yeux?
Non!
Après s’être demandé pourquoi il fallait se coucher?
Non!
Après avoir virâillé
Comme si on avait perdu notre chemin
Pour nous rendre au lit?
Ouin!
Cé pas mal ça.
Parce que, hein, avant d’aller au lit,
Il y a la porte arrière qui donne sur l’extérieur
Dont on doit s’assurer qu’elle est bien barrée
Et quand ce n’est pas une fois,
Bien c’est deux fois.
Il y a aussi les stores à fermer...
Tiens donc dehors,
Sous le jet de lumière du lampadaire presque en face de la maison,
On dirait qu’il tombe des gouttes...
Les voisins d’en face sont couchés...
Non, pas de char qui roule dans le village...
On retourne dans la cuisine.
Comme d'habitude, un boutte de soie dentaire.
Il y a qu'on vire quelque peu en rond
Étant donné que c’est l’heure du coucher
Et qu’en même temps, on n'a pas trop sommeil.
Il faudrait bien qu'on se brosse les dents.
On a éteint l’ordi?
Un peu de pâte à dents sur les poils quelque peu ramollis
De notre brosse à dents.
Voilà! Voilà!
C’est fait.
On se rince la bouche.
On éteint la lumière au-dessus du comptoir.
Tient donc!
On n'a pas éteint l’ordi.
On n'est pas débranché... Ah!
Que se passe-t-il sur le net?
C’est reparti.
Le temps passe.
L’heure avance.
Déjà presque vingt-trois heures quinze.
Fini l'ordi... On s'assure d’avoir tout éteint dans la cuisine
Et on se dirige droit vers la chambre.
Un petit détour pour éviter de nous lever au cours de la nuit.
Voilà, on est dans la chambre.
Les ronds du poêle? Hum!
En même temps,
L’ordi est bien éteint?
Oui.
Une petite patience?
Pourquoi pas?
On reprend place à la table de la cuisine.
On brasse les cartes.
Une partie...
Une seconde...
Une troisième? Non! C’est assez.
Nos dents?
C’est fait.
Un autre arrêt à la salle de bain.
On saute dans le lit.
Sapristi qu’il vente fort.
On tire les couvertes.
On éteint.
On ferme les yeux...
Tiens, il y a le frigo qui vient de se réveiller.
Nadagami