Pour ressasser
Ce qui dépasse
Sans jamais trépasser.
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Il y a un vent terrible à l'extérieur,
Un vent du sud qui fait peur.
Les feuilles des arbres, entraînées par une frayeur,
Vont dans tous les sens, fuient dans la clameur.
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Parce que le temps ne s'arrête jamais
Même si on ne le voit jamais,
Surtout qu'il n'arrive jamais
Que le passé se réduise à plus jamais.
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Accompagnant ce vent violent,
De longs hurlements,
De lugubres gémissements
Qui font claquer des dents
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Le temps me dépasse.
Sans pour autant me tracasser
Car ce qu'il ressasse
M'empêche de trépasser.
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Sifflements,
Craquements,
Tremblements.
Que de violents coups de vent!
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Mais le temps peut-il s'arrêter,
Bien que jamais on ne le voit s'arrêter?
Mais s'il en vient un jour à s'arrêter,
Il faudra, pour mesurer ce temps d'arrêt, s'arrêter.
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Mais ce vent violent ne durera qu'un temps.
Long comment?
Encore quelques moments,
Mais toujours trop longtemps.
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En somme, tout ce que le temps ressasse
Avec l'idée pour lui-même de se dépasser
Se limite à ce que trépasse
Le moment qui l'empêche de passer.
Daniel verret