Sous lequel enneige en douceur le sol
Une innombrable multitude de minuscules billes blanches
Toutes tellement pareilles.
Tantôt,
Quelques coups de pelle
Pour débarrasser le sol de cette couche de neige
Formée à partir de toutes ces petites billes qui au sol ne font qu’une.
Mais d’ici là,
Comme la neige qui tombe,
Les mots s’échouent sur la feuille
Comme s’ils étaient tous pareils,
Même s’ils ne le sont pas.
Mais pour nous, ils le sont,
Sans l’être.
Et c’est ce qui les rend
Tous pareils,
Que tous les mots
Soient différents
Les uns des autres.
Presque tous
Puisque,
Oui je sais,
Certains sont semblables
Mais en même temps,
Différents.
Toujours est-il qu'avant tout,
Il faut reconnaître que les mots sont comme les flocons
Qui sont tous des flocons
Au même titre que tous les mots
Sont tous des mots :
Tous différents les uns des autres mais réunis sous un même vocable
Qui est mot pour les uns, flocon pour les autres.
Et donc,
Les deux mains au-dessus du clavier,
De voir neiger des mots.
nadagami