Du six au sept

Autour, les champs.
Autour, les montagnes.
Autour, la ligne d’horizon qui soude ciel et terre.
De l’autre côté de cette ligne, une réalité souvent oubliée.
 
Les nuages fuient.
Un vent soutenu mais irrégulier souffle.
Les bouquets de feuilles des arbres ondulent sous la force du vent.
Un ciel sans nuage se répand en bleuité.
 
Sur la galerie avant, les plants de tomates en pot
Que le vent malmène.
Bientôt, on les transplantera dans le jardin mais,
Pas avant la fin des risques de gel au sol.
 
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Déjà le six.
Bientôt le solstice,
Jour le plus long.
Ensuite, décroissance graduelle de la luminosité.

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Le vent souffle.
Le ciel est bleu du côté d’Armagh, Saint-Damien,
Blanc du côté de Saint-Luc.
Le village, sa population, vieillit.
 
Rompre avec le passé.
Repartir à zéro,
Encore une fois.
Renaître si vieux.
 
Un autre déménagement sans quitter la maison.
Rompre.
Le temps passe.
Déjà le six.
 
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Souffle un vent inégal
Qui fait craquer la maison lorsqu’il se transforme en bourrasque.
Bleu est le ciel au nord,
Blanc, celui au sud.
 
Les arbres en feuilles sont agités et
Dévoilent les élans désordonnés, compulsifs du vent.
Les ombres sont courtes.
Midi approche.
 
Coup de balayeuse dans la cuisine d’été.
Les travaux de jardinage génèrent beaucoup de terre dans la maison.
On a beau faire attention,
Il s’en retrouve immanquablement sur les planchers.
 
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C’est l’aurore.
Le ciel est dégagé.
Le noir du ciel de nuit se tasse.
Déjà le sept.
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​
​nadagami