Qui s’élancent depuis les feuillages,
Qui ensuite se posent sur le gazon,
Qui enfin défendent leur espace de survie.
Tout en haut,
Immobiles,
Des masses nuageuses à gros bourrelets blancs
Chacune en appui sur une base plane gris pâle.
Les bruissements localisés et successifs des feuilles
Résultent
De brises légères
Qui vite s’évanouissent.
On écrit
Et les mots
Donnent l’impression de chercher à être comme la pluie :
Absents.
Tout autour,
Que de verts :
La multitude sous la lumière directe du soleil
Et celle dans les zones ombrées.
C’est pénible.
Les mots s’échinent
À entretenir
Le silence.
Il est vrai
Que depuis trois jours,
Entre les mots et nous,
Une indifférence est entretenue.
Il n’empêche qu’il fait beau,
Que les nuages sont magnifiques,
Que notre tête dodeline,
Que les merles ne cessent d’ausculter le sol.
La cour arrière est vraiment belle.
Pas de vent.
Un soleil radieux.
Une pelouse verte ragaillardie.
On continue
Alors que pénètre maintenant par la vitre de la cuisine
La lumière chaude du soleil.
Dans la rue : des motos, des chars, des quatre-roues
Et bruits de moteur
Accompagnés
De jappements
De chiens jamais dressés.
Dans la vie,
Il faut être patient.
Il y a cependant
Des bruits qui exaspèrent.
Nadagami