Du vent, de la pluie, des merles

​Souffle le vent
S’élevant
En se levant
Depuis le levant.
 
Je l’entends beugler,
Mugir,
Hurler,
Rugir
 
En même temps
Alors qu’il fait noir,
Que la maison craque,
Que j’essaie de me rendormir.
 
Tombe fort la pluie
De celui
Qui s’est enfui
Vu qu’on ne jetait plus un oeil sur lui.
 
Eee... Vous savez de qui est cette pluie?
Bin, de celui
Qui s’est enfui
Et qui se cache derrière les nuages de pluie.
 
Le ciel bleu?
Exact!
Le ciel bleu noir de nuit ou le ciel bleu mer de jour?
Les deux,
 
Mais qui ne font qu’un.
Dans la montée des voitures,
Des merles d’Amérique picorent.
Combien?
 
Une dizaine peut-être.
Réapparition inattendue de cet oiseau dans la cour,
Lui qui en a été chassé par le moqueur chat, le maître
Ailé de l’espace arrière alors qu’à sa dulcinée il fait la cour.
 
Et une dizaine que je compte sur le sol
Parce que, d’où je suis, j’en vois d’autres
Qui vont et viennent en plein vol
Alors que la pluie dans le vent se vautre.
 
Ce sera donc jour du merle d’Amérique,
Sous un ciel bleu que dissimulent les nuages de pluie,
Jour de l’oiseau à la poitrine bombée rouge brique,
De retour dans la cour arrière où le sol mouillé reluit.
 
 
nadagami