Pour dire
Et en même temps se taire.
Paradoxe?
Taper des mots
Et s’abandonner
À la résonnance silencieuse
Des mots.
De la montagne
Déboule
Jusqu’au village
Le vent.
La maison craque.
Apparaissent sur la page blanche
Les mots qui,
On peut le supposer,
Attendaient
D’être tapés.
Les hululements
Invisibles
Du vent
Encerclent la maison.
À l’écran,
Les mots
Muets
Naissent
L’un après l’autre.
Invisible
Est le vent plaintif
Que j’entends.
Inaudible
Est le son
Du mot
Qui n’est que tapé.
Mais même si imperceptible,
En moi résonne le hululement des mots qui m’encerclent.
nadagami