Et l’attente.
Et les fleurs les oiseaux.
Enfin, les nuages.
Du vert, du gris :
Dehors, de l’autre côté de la vitre du haut, que ces deux couleurs.
En dessous : effleurements légers des feuilles.
Tantôt le vent emportera les nuages.
Douceurs matinales
Dans le silence de la maison qu’il est possible de souhaiter, d’imaginer
Malgré les incontournables expectorations du frigo
Que l’absence de voix humaine fait résonner plus fort.
Le silence qu’on imagine, qu’on se fabrique.
Une onde de mélancolie.
Ou encore un désir d’ignorance.
Qu’importe.
J’appuie sur les touches
Et les lettres en même temps de tacher de leur forme la feuille.
Et aussi en même temps, de revoir les bras lettrés des machines à écrire
Qui hier marquaient par devant les feuilles.
Je ne suis qu’une conscience atténuée.
Il pleut.
Sur fond ombré de boules de feuilles d’érable
Passent les lignes des gouttes tombantes.
Il pleut.
Encore.
Mais bon, je sais, la pluie, elle est nécessaire.
Et je sais que tantôt il fera beau.
Mais là, présentement, il pleut.
Tiens donc! Déjà moins.
Oups! Ça reprend.
Entéka, il pleut et il faut faire avec.
Sauf que le ciel reste gris,
Que les nuages ont avalé les montagnes,
Qu’on est sous un couvercle de grisailles.
Et qu’il fera beau t’à l’heure.
Écrire.
Les mots attendent que je tape.
Alors, dans ce cas je tape
Tiens, là-bas, du côté de Saint-Damien, une échancrure bleue.
nadagami