Recouvert d’herbes jaunies
Que la neige,
Hier accumulée aujourd’hui fondue,
A décharné
Sont aux aguets,
Immobiles,
Deux bernaches du Canada.
Loin derrière le couple ailé,
Se dresse un flanc de montagne
Paré du couvert naissant
Des arbres à feuilles
Que la lumière du soleil
Tire de l’ombre.
Mais en aspergeant les feuilles
De faisceaux lumineux obliques,
La lumière de l’astre levant
Révèle la translucidité
Des jeunes pousses
Et par ricochet,
La fragilité des feuilles
À peine expulsées de leur bourgeon.
Malgré tout
Et bien que la nuit ait été froide,
La température au réveil
Était sous le point de congélation,
Les frêles feuilles
Exhibent une vigueur
Que ne semble pas avoir affecté le gel.
Et alors que se transforme la nature,
Que reviennent les oiseaux,
Que se parent de nouvelles feuilles les arbres,
Ici, on laboure,
Là, on épand.
On prépare la terre
Pour qu’elle redonne.
Il est tôt
Et déjà on s’active.
Mais il est vrai qu’il y a beaucoup à faire
Et que l’élan printanier est donné.
nadagami