Peinture,
Échelle :
En haut, en bas.
Journée ensoleillée.
On peinture entre deux maisons très rapprochées l’une de l’autre.
Un peu après dix heures, le soleil n’est visible que près des toitures.
On ajuste l’échelle.
On monte.
Quelques coups de pinceaux.
On redescend.
Après avoir déplacé l’échelle,
Ou encore après l’avoir raccourcie,
On remonte,
Main gauche sur le montant de l’échelle,
Main droite
Enserrant le manche du pinceau
Et l’anse du contenant de peinture.
Tout en haut de l’échelle,
Quelques coups de vent qui dérangent.
On s’immobilise tout en empoignant de la main gauche
Et avec plus de fermeté le montant de l’échelle.
On redescend,
Sans empressement.
La journée avance,
On monte,
Mais de moins en moins haut.
Et bien entendu, il faut redescendre.
On en est à la deuxième couche.
L’ombre nous joue des tours.
Ici, c’est fait oui ou non?
Le pinceau refuse de glisser :
Oui, la couche finale a été appliquée.
On monte.
Les cloches de l’église sonnent les heures.
Quelques coups de pinceau
Et on redescend.
Tout près,
Des chiens qui,
À tour de rôle comme s’ils s’étaient donné le mot,
Aboient.
La journée avance.
Le camion pour la levée du courrier quitte le bureau de poste.
Passent l'un après l'autre
Les barreaux de l’échelle.
Le trafic augmente sur la rue Principale.
Plusieurs s’arrêtent à l’épicerie.
Des motocyclistes se dirigent vers la brasserie
Qui est fermée le lundi et le mardi.
La température s’est quelque peu rafraîchie.
On redescend
Et c’est assez pour aujourd’hui.
nadagami