Bleu,
Se donne des airs
De mer inversée.
Aucune ride,
Qu’une surface enveloppante et unie,
À l’exception de la boule jaune
À la rondeur immuable
Qui échappe sa luminosité
Colorante.
Avant-hier,
La grisaille de la tempête
Avait envahi la région.
Ce matin,
On n’a droit qu’à de la bleuité
Sous laquelle court d’est en ouest
Le chemin Taché.
Jour de congé.
On va faire un tour.
Sur le chemin de terre qui nous mène à la cabane et
Qui plus tard nous en ramènera,
On revoit encore plus étendu le ciel bleu,
Sous celui-ci, de vastes champs enneigés,
Coincée entre les deux,
Une bande montagneuse bleu vert gris.
Par la suite,
Nous passent sous le nez
Des vapeurs sucrées d’eau érable bouillie.
On placote et prend quelques photos.
Le temps file.
Sur le chemin qui nous ramène à l’auto,
On découvre un autre paysage.
Alors que tantôt dominait le ciel bleu,
En ce moment pend devant nous
Un rideau de neige tombante.
Les montagnes, la voûte céleste, le soleil ont disparu.
Un vent léger auquel se mêlent de faibles bourrasques souffle.
Mais tout cela n’empêche pas
Qu’ici l’eau de neige fondue ruisselle et là,
Que la neige tapée soit glacée et glissante.
Le ciel n’est plus.
Tombe une neige éparse.
De toute évidence, il en reste en haut.
Bientôt, les vrais sucres.
nadagami