Cette fois-ci loin des cerisiers,
On dirait qu’il désire se rallier
Alors que s’approche de lui le jardinier.
Sur la plus haute branche,
À cause de la brise, il se déhanche
À chaque secousse franche
Et pendant que le beau temps s’épanche.
C’est bien lui,
Le colibri
À gorge rubis
Qui en profite pour me dire ce qui suit :
Ceci,
Si
Tu le scies,
Situe le ci.
Tout cela pour en venir à quoi?
Je ne sais trop.
Ce matin,
Au sol,
La blancheur du gel.
Le printemps débarque,
Par à-coups,
Jamais tout d’un coup.
Mais qu’il est lent,
Alors qu’on l’attend
Et que de lui on s’attend
Qu’il soit plus que de fumier un relent.
Au moins les arbres se couvrent de feuilles,
Tandis que pour le froid c’est un temps de deuil,
Que la chaleur se tient sur le seuil,
Elle qui refuse de se répandre bien qu’on le veuille.
Et pendant tout ce temps,
Le colibri de prendre tout son temps,
Le jardinier de l’observer tout le temps,
Comme s’il n’y avait qu’eux pendant tout un temps.
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Et après que le jardinier il eut séduit,
Évidement qu’il s’ensuit
Que l’oiseau-mouche s’est enfui
Dans la nature où il s’est évanoui.
nadagami