Accrochés à la verticalité presque parfaite de lignes invisibles,
Les flocons glissent vers le sol à vitesse constante
Tout en préservant l'espace qui les sépare les uns des autres.
Il est vingt heures.
Sous les lampadaires bordant la rue Principale,
Les flocons depuis peu au sol brillent telles des pierres précieuses
Que le froid fabrique et éparpille en quantité fabuleuse.
Influencée peut-être par la neige qui tout en douceur tombe ce soir,
La rue Principale demeure agréablement silencieuse.
À coup de milliers de flocons, la neige recouvre la voie publique...
Entre deux inévitables passages de l'antinomique et tapageuse charrue.
Daniel verret