Vent absent.
La température s’est réchauffée depuis seize heures.
Peut-être un peu trop habillé pour travailler sur le terrain.
Pas grave.
Ce soir, c’est au tour du plant de rhubarbe et
Des deux de pivoines :
Sarclage et bêchage de la terre.
Pour la rhubarbe seulement :
Ajout de compost et de nouvelle terre.
Il fait vraiment beau.
Le ciel est dégagé alors que le soleil déboule vers l’ouest.
Toujours présent lorsqu’on joue dans la terre,
Un merle d’Amérique suit les travaux de près.
Juché sur un des coins de la toiture du hangar de la voisine,
L’oiseau n’attend qu’une brève absence pour plonger.
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Sur les flancs de montagne qui se dressent dans les Pointes,
Les branches bourgeonnées des érables
Dessinent des demi-cercles serrés
Qui s’offrent à nos yeux comme un immense bouquet de fleurs.
Vraiment, la nature est d’une puissante générosité de splendeurs.
Voilà à peine quelques semaines, tout était blanc.
Aujourd’hui, partout les paysages se transforment,
Changent de couleur, multiplient les lieux de pâmoison.
Jeunes enfants trop souvent en dedans,
Vous devriez sortir.
Ce monde vous appartient.
Ce sera bientôt à vous d’en prendre soin.
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Bien que les prédictions ne soient porteuses que de pluie à recevoir,
Il semblerait qu’il en soit assez tombé
Puisque le ciel tend à se désennuager, à garder son eau.
Souhaitons-le fortement.
=-= =-=
Encore ce matin,
Sous un ciel qui se dégage,
Il y a cette lumière jaune aqueuse
Qui se répand et coule entre les branches.
Il n’y a que le matin qu’on le voit, ce jaune lumineux,
Qui attise les couleurs de tout ce qu’il rencontre sur son passage.
On dirait une eau vaporeuse qui mouille et fait reluire
Mais sans laisser la moindre trace d’eau.
Mouiller sans la moindre trace d’eau… Ouin!
Entéka, cé comme ça.
Ça’s’peut pas?
Bin, ç’a l’air de d’ça pareil!
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Écrire avec les mots qu’on entend,
Qu’on a entendu,
Qu’on utilise partout, tout le temps, entre nous :
Cé pas facile.
nadagami