Première journée officielle du printemps.
Il fait très beau.
Mais de la neige à fondre, ouf! qu’il en reste.
Les journées rallongent.
Demain, il fera cependant très froid.
Ça gèlera fort.
Il en reste encore à venir de cette froidure mais qui ne dure plus.
- - - - = - - - -
Dès les premières chaleurs, on voudrait que tout déboule.
L’hiver, qui porte en lui le germe de l'abnégation, c'est bien.
Par contre, comme en fin de semaine, être dehors et en même temps
Ressentir la chaleur du soleil plutôt que le froid, quel bien-être!
Il y a le retour de la chaleur et aussi, le retour de la lumière.
Dans le bout du solstice de décembre, les nuits sont longues.
Puis, graduellement, on assiste à la prolongation de la durée du jour.
Vivre dans la noirceur, dans la grisaille des semaines durant, ça use.
Mais bon, on adore quand même la place, le lieu, ce territoire.
Nous n'avons pas envie de plus de chaleur, de moins de neige.
Sauf que c'est bon que l'hiver finisse,
Au même titre qu'un retour à la maison après un long voyage.
Déjà, nous avons hâte au prochain hiver.
Mais pas pour demain.
Entre les deux, entre celui qui achève et l'autre qui viendra,
Il faut un été.
- - - - = - - - -
On a fait bouillir dans les Pointes cet après-midi.
Il a donc fait assez chaud pour que les érables coulent.
Réalité d'en haut, le temps des sucres,
Où le charme de l'eau d'érable recueillie à la chaudière tire à sa fin.
On est passé, ici comme pas mal partout ailleurs, en mode
Production industrielle.
Il est loin le temps de l'entaille en V dessinée au moyen d'une hache.
Aujourd'hui, on perce, plante un chalumeau, attend l'eau à la cabane.
Au cours des ans, la tubulure a remplacé la tonne et les chevaux.
Au lieu de faire bouillir bouillir et bouillir, en premier on sépare.
Tout évolue, même dans le milieu de la cabane à sucre.
Mais licher la palette, c'est l'fun.
nadagami