Brise légère,
Cerisiers de France
Aujourd’hui sans fruits.
Les quiscales bronzés
Et les étourneaux sansonnets
Y vont rondement
Dans les arbres à petits fruits.
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On s’est rendu à Saint-Paul ce matin.
À Saint-Paul-de-Montminy.
Et pour nous y rendre,
On a emprunté la route appelée voilà longtemps chemin Taché.
Ce chemin
Était ni plus ni moins
Que l’épine dorsale
D’un vaste projet de colonisation
Qui couvrait un territoire
S’étendant d’ici à la vallée de la Matapédia
Et s’étirant, depuis les seigneuries longeant le fleuve,
Jusqu’à la frontière qui sépare le Canada des États-Unis.
Cette route n’a jamais été achevée dans son entièreté.
De ce que nous en avons compris,
C’est dans le bout de Kamouraska que les choses se seraient gâtées :
La terre, les roches, l’optimisme forcé des agents de colonisation.
Dès le début,
C’est la misère qui s’est jetée sur les colons.
On arrivait tout de même à survivre
Grâce à une agriculture dite de survivance et le bois.
Tant qu’il y a eu le bois, les populations se sont maintenues.
Mais aujourd’hui,
Comme partout il est dit :
Le bois, c’est mort.
Faque les gens, surtout les jeunes adultes, quittent les villages
Que traverse le chemin Taché,
La route 216,
D’icitte à Saint-Omer.
Quant à nous, c’est une autre histoire.
Ce chemin Taché,
On aime y rouler,
Aller de village en village.
Et comme on l’a déjà précisé par le passé,
On aimerait bien que ce projet de chemin Taché soit complété.
Pourquoi?
Parce que ça oblige à penser est-ouest plutôt que nord-sud.
Nadagami