Un homme,
Parti depuis fort longtemps,
Décide de revenir chez lui.
Mais puisque depuis longtemps parti,
Une fois de retour
L’homme découvre
Que même chez lui il se sent étranger.
Malgré tout,
L’homme décide de rester.
Certes, il se sent étranger chez lui.
Toutefois, il sait que partout il l’est.
Donc,
L’homme débarque et
S’installe.
Les gens le craignent.
Ils le craignent parce qu’il est un étranger.
Rompu à cette froideur dans ses rapports avec les gens,
L’homme nouvellement débarqué ne s’en formalise pas
Surtout qu’il se sait seul face à une population tricotée serrée.
Les gens sont tout de même polis lorsqu’ils croisent
L’homme nouvellement installé.
Mais quand l’homme dit qu’il est chez lui
C’est en raison de l’emplacement du village,
De ce qui le caractérise : la nature et le monde agricole.
Ici, la campagne est encerclée par la forêt.
En plus, les gens du village parlent la même langue que lui.
Et c’est un peu son histoire : la campagne, la forêt, les mots.
C’est avec le temps qu’il a découvert ses origines,
Que sa vie a débuté depuis fort longtemps et bien avant
Que ce que sa mémoire lui permet de retracer.
L’étranger ressent en lui des présences héréditaires.
Longtemps il s’est condamné d’être ce qu’il est
Parce qu’il ne comprenait pas.
Puis petit à petit, à force de s’interroger
Il a obtenu les réponses qui l’ont aidé à accepter sa vision de la vie.
On ne peut être que ce que l’on est,
S’est-il finalement dit.
Mais ce n’est pas nécessairement facile.
L’étranger est chez lui ici mais, toujours il demeurera un étranger.
nadagami