Souffle le vent.
Ici et là
En travers de la rue Principale
S’agglomère en longues bandes transversales
La neige charriée
Depuis les champs encore recouverts presque en entier
De blancheur froide hivernale.
Souffle le vent
Qui emporte avec lui
Les températures printanières
Que réclament les sucriers.
Le soleil
Qu’on percevait tout de même assez bien
À travers les nuages ce matin
N’émet plus qu’une lumière tamisée.
La neige et la glace accumulées
Sur le toit de tôle de la maison
Se disloquent et ensuite déboulent,
Emportées qu’elles sont par la pente,
Dans un vrombissement
Qui toujours surprend tant le bruit soulevé
Rappelle celui du tonnerre.
Souffle le vent
Et tambourinent sur le toit du solarium
Les gouttes d’eau
Que génère la fonte de la neige et de la glace.
Tantôt, de toute évidence, la pluie tombera.
Et le vent du sud,
Qui au cours des derniers mois
A emporté et fait tourbillonner
La neige au-dessus des champs,
Tôt ce matin de la souffler tout en la charroyant,
Mais par la suite,
Après en avoir abandonné sur la rue Principale,
De transformer en eau la blancheur poudrée arrachée des sols enneigés.
nadagami