Après le déjeuner, tournée d’inspection de la cour
Et, du regard, des alentours
Tout autour.
J’y ai rencontré le froid, ce tord-vice
Qui se glisse,
S’immisce
En coulisse.
Il appert qu’août vieillit,
L’été aussi,
Mais sans être partis
Si ce n’est qu’à demi.
(.)
Plus tard, de retour
Dans la cour
Que je parcours
En recherchant les détours.
Framboises mûres,
D’aucunes trop,
Qui se raréfient :
Dernière cueillette.
Mais juste avant,
Au-dessus de ma tête,
Sur un fil un colibri, celui de la cour, se pose
Et prend la pose.
« Vous revoilà! » que je l’imagine me dire.
Tu t’es posé sur le fil, au-dessus de ma tête, pour moi?
Que je lui demande avec émoi
Alors que sur le fil l’oiseau est sans effroi.
Bien entendu, il ne me répond pas.
Mais, il reste là.
De la main, je peux presque lui toucher.
Le voilà qui s’élève, redescend, bat immobile des ailes puis s’envole.
(.)
Cet après-midi, alors que j’étais de nouveau dans la cour,
Pour au départ je ne sais plus trop pourquoi,
Je l’ai entendu.
Ensuite, après m’être approché de lui, il est sorti des buissons
Pour aller se cacher dans d’autres buissons.
Mais j’avais tout de même pu voir sur son dos
Des plumes pas tout à fait rouges ni tout à fait oranges.
Soudain, le revoilà qui sort de sa cache : le moqueur roux.
nadagami