Des oiseaux au sol.
Combien?
Des dizaines.
Dans la cour,
Des brins d’herbe.
Combien?
Bin là!
Dans la cour,
Un ciel au-dessus.
Combien?
Aille! Niaise-moé pâs!
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Toujours est-il que
Toujours il est
Et il est toujours
Le jour qu’il est tout.
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Mais dans la cour,
Il y est?
Non,
Puisqu’on y compte des dizaines d’oiseaux.
Mais on y dénombrerait le même nombre
De brins d’herbe
Qu’il y soit ou pas,
Dans la cour.
Il en va de même pour le ciel :
Au-dessus de la cour il n’y en a toujours qu’un,
Qu’il y soit ou pas,
Sans pour autant que soit toujours de la même couleur le ciel.
Donc,
Des dizaines d’oiseaux au sol qui nous indiquent qu’il n’y est pas,
Une pelouse comptant un nombre incalculable de brins d’herbe,
Le tout sous un ciel qui est toujours au nombre de : un.
Mais s’il n’est pas dans la cour,
Dans ce cas,
Où est-il?
Lui n’y est pas,
Mais sa tête, si,
Ses yeux, itou,
Ses doigts, branchés sur ce carré de verdure
En attendant qu’il en fasse le tour une fois les oiseaux envolés.
Nadagami