Brise qui peine à pourvoir d’un tressaillement les branches
Les plus hautes des arbres.
Soleil chaud, baissant et d’une luminosité aveuglante.
La porte vitrée qui donne sur la galerie avant est ouverte.
Le tintamarre marquant le passage des autos est irrégulier,
Jamais soutenu mais dont la fréquence dénote toute de même
L’effervescence relevée et habituelle d’un jeudi soir.
Pêle-mêle, venant autant d’en avant que d’en arrière,
Des aboiements, des cris, des rires, des démarrages de moto et
Plus fort que tous les autres bruits,
Le vrombissement d’une scie à chaîne.
Tiens! Un voyage de bois de chauffage.
Sept heures, les cloches sonnent.
Fait beau.
Ouin! Y’a du char plus que d’accoutumée dans l’chemin.
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Le jour se lève.
Fait toujours aussi beau.
Le vent souffle du sud.
Je n’y comprends plus rien.
Pourtant, vent du sud signifie
Vent de pluie.
Sauf qu’il fait beau.
La météo est toute fockée.
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Parfois, il m’arrive de regarder loin,
Très loin,
Le plus loin possible
Et d’avoir les deux yeux fermés.
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Craillements lointain de corneilles.
Les couleurs, endormies pendant la nuit,
Rejaillissent sous l’effet du soleil levant.
Le village se réveille.
Le nombre de voitures qui passent devant la maison augmente.
On les entend venir de loin.
Elles descendent ou montent la Rue, se rapprochent,
Passent devant la maison et poursuivent leur route.
Le bruit qui accompagne le déplacement des autos
S’engouffre dans la maison, l’emplit pour ensuite
Se retirer et s'éteindre
À mesure que s’éloignent les autos.
Tout en haut,
Orientées sud,
Les éoliennes tournent mais plus bas, dans le village,
Les feuilles, pendantes, se vautrent dans l’immobilisme
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Rasage.
Déjeuner.
On se prépare pour la journée de travail.
Ensuite, la peinture.
nadagami