Feuillages verts plaqués d’ombre et de lumière du matin.
La variabilité du détail des feuilles crée la profondeur.
Au loin ne restent que des étendues de verts ombrés et éclairés.
Pas chaud mais beau.
En fait, très beau.
Absence de vent.
Je chausse mes bottes, enfile un polar et m’en vais dans la cour.
L’herbe fraîchement tondue mouille les bottes.
La clarté est directe, omniprésente.
Mais sous la frappe de cette luminosité si puissamment totale,
On s’étonne qu’un seul brin d’herbe
Parvienne à faire obstacle
En transformant la lumière concentrée sur lui en ombre.
Contraste étonnant contenu dans une force
Qui peut tout brûler mais qu’un rien repousse.
Dans ce cas, que sommes-nous?
Au-dessus de la montagne, l’astre s’élève et
Dissimule dans la bleuité que crée son rayonnement l’immensité infinie.
La Terre est une bille dopée à l’invisibilité.
Dans ce cas, où sommes-nous?
J’ai l’impression de flotter dans un monde parallèle.
C’est peut-être le soleil, ou le grand air, ou le bleu du ciel.
Ou tout simplement l’air des montagnes.
Toujours est-il que même si pas très chaud,
Fait trop beau pour rester en dedans.
Et tellement il fait beau
Qu’on dirait qu’il fait chaud.
--- o ---
Nous nous sommes éloignés du clavier.
Nous avons continué à nous demander ce que nous sommes.
On n’a pas trouvé de réponse.
Tant mieux car on ferait quoi dans le cas contraire?
--- o ---
Chaque jour, trente-six lignes à écrire.
Aujourd’hui, cé tof!
Il fait si beau.
Trop beau pour être assis devant un écran d’ordi.
nadagami