On pellette.
Ensuite,
Quelques courses
À Saint-Damien.
Sur le chemin du retour,
Un peu après la route Saint-Charles
Sur le platain juste avant la grande côte,
La neige poussée par le vent d’ouest
S’étire en lames
Jusqu’à la ligne d’accotement.
On s’apprête, alors qu'on se dirige vers le village,
À descendre la pente la plus prononcée
Du rang Saint-Roch.
Mais voilà,
Au milieu de la pente et en plein centre du chemin :
Un tracteur qui recule, s’arrête et repart vers l’avant.
Faut toujours prévoir
Avant de s’engager
Sur ç’te boutte-là de la côte.
On n’a pas le choix de slaquer.
On ne sait jamais ce qui peut
À tout moment apparaître sur la route :
Un chevreuil;
Un tracteur comme celui de ce matin;
Une auto qui sort d’une cour;
Un chien, un siffleux, une bête puante... une motoneige.
Quand on est du coin,
On développe le réflexe.
Mais quand on n’est pas de la place
Et qu’on découvre pour la première fois les lieux
Et en particulier le paysage,
Bin là ce n’est pas pareil.
Et ce n’est pas pareil parce qu’en face,
Alors qu’on entreprend la descente de la grande côte,
En face donc,
Il y a les montagnes, splendides, qui soudain se dressent.
C’est toujours impressionnant,
Comme ce matin,
De voir ç’te longueur de façade montagneuse qui s’étire
Jusqu’à Saint-Philémon
Dans le même sens que le chemin qui traverse le village.
C’est trop beau.
En plus de ce temps-ci,
La lignée des sommets de montagne les plus élevés,
Davantage blanchie en raison du froid et de la neige,
S’arrache de l’ensemble du paysage et capte l’attention.
Mais il faut se grouiller pour tout voir
Parce qu’on descend la côte
Et qu’on ne peut pas s’arrêter.
Mais c’est tellement beau qu’on en oublie presque la route.
Faque t’as pas le choix : tu slaques!
nadagami