Elle s’est mise à tomber.
Blanche comme toujours.
Tant mieux.
Et tant mieux
Parce que si un jour
La neige en vient à tomber noire,
Ce sera dès lors d’une tristesse sans nom.
Mais bon,
Elle tombe blanche,
Et elle tombe là.
Et là.
Ainsi que là, là, là et ailleurs.
Le temps passe.
Il neige.
Et un jour,
Peut-être demain,
Ou après demain,
Ou encore peut-être jamais,
Le temps se dira à lui-même qu’il n’a plus le temps de passer.
On fera quoi dans ce cas?
Comme d’habitude :
Passe le temps tout le temps qu’il ne passe pas
Et sans qu’on n’y puisse rien.
Mais présentement, le temps avance, passe,
Et de me laisser emporter par lui.
Oui, le temps passe.
Allez! On continue.
Que se lève le vent
Et qu’il souffle jusqu’à la fin des temps
Qui, me semble-t-il, jamais, cette fin, n’arrivera.
Qu'importe! Car qu’il fasse chaud et beau,
Ou qu’il fasse froid et qu’il pleuve ou neige :
Le temps passe sans jamais s’arrêter.
Et tandis qu’il passe,
Les sommets de montagne de disparaître.
La neige s’est remise à tomber et cette fois-ci,
Sous la forme de minuscules billes blanches.
Les éoliennes sont à peine visibles.
Les sommets les plus élevés
Se confondent aux nuages qui les saupoudrent.
C’est l’hiver
Avec ses neiges,
Avec son eau qui gèle en tombant du ciel
Et qui s’accumule une fois le sol atteint.
Combien de flocons tomberont au cours de cette précipitation?
Tombe, tombe, tombe la neige
Que je regarde tomber.
Me voilà entièrement enseveli.
Dans ta blancheur
Qui, au sol, ne cesse de s’accumuler.
Faut qu’j’y aille!
nadagami