Depuis très tôt ce matin,
On court.
Après quoi, on ne sait trop, mais on court.
Et ce matin aussi,
Perché haut sur un fil électrique,
Le moqueur roux
Qui y va de ses vocalises éclectiques.
Prodigieuse
Est la richesse
Du répertoire chanté
De ce ménestrel ailé.
Parfois et comme il est arrivé ce matin,
On cesse toute activité
Juste pour écouter la suite ininterrompue de chants
De cet infatigable imitateur et en même temps,
On ne peut s’empêcher de sourire
En raison du plaisir
Que nous procure
Ce spectacle improvisé et d’une musicalité si riche.
Sauf que drette-là,
Pas demain mais tout de suite,
On a une mission dont on doit s’acquitter :
Les bleuets.
Impérative est cette mission
Étant donné que les oiseaux sont toujours en quête de nourriture.
Et les petits fruits, tels les bleuets,
Les oiseaux en raffolent.
Il nous faut donc recouvrir
D’un filet
Les plants de bleuets
Afin d’empêcher les oiseaux de nous délester de nos fruits bleus.
Si on veut avoir le plaisir de les déguster,
On n’a pas le choix.
L’heure est donc venue
De sauver nos bleuets de ceux qui ne font pas que chanter.
Faut voir les jaseurs d’Amérique
Se lancer dans les sureaux rouges
Pour comprendre ce dont sont capables des oiseaux
Pour anéantir une récolte de petits fruits
En presque moins de temps
Qu’il suffit
Pour dire :
Maudite marde! Les oiseaux ont bouffé tous les beleuets!!!
Nadagami
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