Un paysage éthéré créé par une brume évanescente
Qui, telles les ondulations d'une immensément longue chevelure,
Se déployait en douceur sous l'effet d'une brise à peine perceptible.
Suivant les courbes des flancs de montagne,
Glissant sur les terres fauchées une dernière fois avant l'hiver,
La brume légère tamisait la lumière du jour
Qui s'arrachait tout en lenteur au-dessus de cette mer de blancheur.
Une impression très forte d'être transporté dans un monde
Autre, inaccessible en temps normal, bousculait la conscience
Du moment et suscitait la reconnaissance tacite d'une réalité distincte,
D'une réalité qui presse l'imagination d'imposer ses lois.
Daniel verret