Pas possible, impossible.
Pas impossible, possible.
Impossible possible.
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Journée ménage.
Journée lavage.
Journée nettoyage.
Journée pliage.
Dehors, c’est gris.
Le vent souffle du sud.
Je n’y arriverai pas,
C’est impossible.
Le temps passe trop vite.
Le vent souffle trop fort.
Les nuages sont trop gris.
Il y a trop de trop aujourd’hui.
Je n’y arriverai pas.
Devant, l’impossible.
Je dois me dépêcher.
Le temps file.
- o 0 o -
S’asseoir pour taper des mots.
T’as vu là-bas?
Non. Cé qu’y’a?
Bin, là-bas, regarde.
Non! J’ai beau chercher, je ne vois pas.
Bin voyons, c’est impossible.
O.K.! Oui! Oui! Je vois.
Je te l’avais dit.
Quoi?
Qu’il était pratiquement impossible que ce soit impossible,
Impossible que ce ne soit pas possible,
Mais nul doute possible que ce ne soit pas impossible.
- o 0 o –
Pas possible.
Quoi?
Droit devant.
Quoi?
Le colibri.
Oui, je le vois.
Ne bouge pas.
O.K.
Devant,
À moins d’une longueur de bras,
Un colibri qui fait du surplace face au calibrachoa suspendu et
Que j’arrose tout en tentant de ne pas bouger.
L’eau coule de l’arrosoir.
Le colibri monte, descend, avance, recule.
J’entends distinctement le vrombissement de ses ailes.
Il hésite, se tient à une distance d’environ dix centimètres des fleurs.
L’eau coule toujours dans le pot de fleurs.
Le plumage de l’oiseau est d’un beau vert fluo d’apparence métallique.
Finalement, le colibri s’éloigne et
S’en va plonger son bec dans les capucines qui sont plus près du sol.
nadagami