Lors du coucher, la lune pleine moins un jour éclairait un ciel dégagé.
Très tard au cours de la nuit, des ombres étaient visibles sur le sol.
Au réveil, un ciel couvert échappe des gouttes éparses.
Le vent souffle du sud-ouest.
Une pluie, légère, qui mouille à peine le sol, s’acharne.
Peinturerons-nous dehors aujourd’hui?
Il est encore tôt mais ça regarde mal.
(-)
Plus tard, on a mieux regardé et
On a décidé de peinturer.
On a bien fait.
Le soleil est avare mais les nuages aussi.
Donc, sur la toiture du pare-soleil du solarium
À peinturer le mur extérieur.
Sur le plancher des vaches, autos, camions, camionnettes, motos et
Véhicules non autorisés se font aller le tuyau d’échappement.
En haut, on s’habitue aux bruits qui montent de la Rue.
Juste à écouter, on devine qu’ils sont nombreux à rouler trop vite.
Sur le pare-soleil, c’est tout le contraire :
Les déplacements sont lents, pensés avant d’être exécutés.
En somme : pas de précipitation.
On a donné un premier coup de pinceau, un second.
Petit à petit, les bruits de la Rue attirent moins notre attention
Jusqu’à finalement se fondre en un seul bruit, celui de la Rue.
)-(
Après le dîner, de retour sur la toiture,
Le soleil jette soudain sa lumière sur les surfaces à peinturer.
Mur de tôle embossée, toit de tôle pincée :
Il se met à faire chaud.
(-)
Vers quinze heures trente,
La première couche de peinture complétée,
On descend de notre perchoir.
Sans tarder, on ramasse nos bébelles sur la toiture,
Nettoie et range pinceaux, outils, contenants de peinture,
Jette un coup d’oeil pour voir le résultat des travaux effectués,
Lave nos mains pour ensuite aller ceuillir les bleuets.
Et une fois les petits fruits bleues cueillis, la pluie qui tombe.
nadagami