Le vent souffle,
Emporte les nuages,
Échappe dans un élan de maladresses successives des taches de bleu.
En même temps, plus bas, beaucoup plus bas,
Les oiseaux se précipitent dans tous les sens.
C’est la folie furieuse dans la cour arrière :
Il y a à nourrir les oisillons tout juste sortis du nid.
En toile de fond, les verts,
Innommables parce qu’innombrables et qui ont remplacé
Les innommables parce qu’innombrables blancs de neige,
Verdoient.
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L’avant-midi poursuit sa route vers midi.
En même temps, le soleil s’acharne à repousser sa morosité pluvieuse.
Dans le village sillonne la Rue le truck à vidanges.
On est lundi.
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De la ville on est
Et aujourd’hui, on vit à la campagne.
De la ville on est
Et aujourd’hui, la terre est notre compagne.
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Et la pluie,
Durant l’heure du dîner,
De s’abattre à nouveau :
Histoire d’une corde à linge bin remplie.
Le soleil s’en est allé.
Dissimulé, caché, assombri.
Le soleil s’en est allé.
Que céq’tu veux que je faise?
Le ciel est à nouveau gris.
Derrière, dans la cour, les oiseaux sont toujours là.
Beau temps mauvais temps.
Il y a les petits à nourrir.
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Parfois, un peu de bleu.
Souvent, beaucoup de gris.
Soudain, le soleil glisse dans une fissure
De la lumière, de la chaleur.
nadagami