S’accroche ce matin
L’hiver froid,
Rigoureux,
Sous un ciel bleu
D’une pureté
Que seul le temps glacial de l’hiver
Peut rendre.
Dehors,
Accompagnent le froid de l’hiver
La blancheur explosive
De la mince couche de neige
Tombée hier
Ainsi que les branches
Immobiles et dénudées des feuillus
Pointant vers la voûte céleste.
Dehors,
L’hiver,
Le froid,
La lumière montante du jour
Qui dessine sur le sol
Des ombres en fuite lente,
Conquérantes des espaces inaccessibles au soleil,
Mais à tout jamais insaisissables.
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Milieu d’après-midi,
Sous un ciel redevenu bleu
Après un long défilement serré
De nuages moutonnés :
Le long de la rue Principale,
Tranquillement,
Les ombres,
Toujours présentes,
Se déplacent
Et recouvrent les surfaces
Que ce matin
Le soleil inondait de sa lumière;
Dans la cuisine,
La lumière vive du soleil,
Plus haute qu’en janvier,
De s’échouer
Sur le mobilier de la pièce
Alors que, assis à la table, on voit s’arracher des glaçons
Accrochés à la bordure du toit
Les gouttes d'eau que libère l’action directe du soleil.
Nadagami