Alors que se faufile entre les nuages
Pour ensuite se dissimuler derrière
La lumière du soleil.
Le poids des nuits écourtées
Par des périodes d’insomnie
De s’accrocher à mes paupières.
Je tangue entre rêveries et regards fixes.
Tout à coup,
La cuisine de s’embraser de lumière.
En même temps,
De brillances
Et de scintillements
Le soleil
Asperge
Les murs extérieurs des maisons
Ainsi que les sols
Ici, recouverts de neige
Là, d’herbes jaunies rabattues.
La lumière est si intense
Alors qu’elle s’échappe
Dans toutes les directions
Qu’elle aveugle.
Quant à la chaleur, disons tout simplement qu’elle tarde.
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Toute la journée donc,
Le sol
Est demeuré recouvert
De la mince couche de neige
Tombée au cours de la nuit
Là où sans interruption persiste l’ombre.
Dans le village,
Depuis l’heure du dîner,
Sur le bord de la rue
Placotent les sucriers.
Il fait trop frette,
Les érables ne doivent pas couler.
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On est sur la route.
Oups!
Voilà une auto qui,
Venant en sens contraire,
Fonce droit sur la mienne.
Un déclic :
Déviation du côté de l’accotement!
Je me déplace vers la droite.
Devant,
Le véhicule qui s’était hasardé à effectuer un dépassement
Se range derrière l’auto qui le précédait.
L’accident évité, je m’étonne d’être demeuré si impassible.
Nadagami