Une mer de feuilles colorées
Que l’été abandonne
Au flux automnal.
Achève le temps trop court
Des branches dissimulées
Sous les feuillages qui couronnent
Les arbres et créent l’ombrage vital.
Aussi est arrivé le temps des labours
De la terre cultivée
Pour qu’ainsi elle redonne
Lorsque reviendra la chaleur estivale.
Donc est finalement de retour
La saison conspuée,
Celle dont l’âpreté détonne
Alors que sa rigueur s’étale.
Malgré tout, un peu plus chaque jour
On se sent habité
Par une force qui conditionne
À confronter le froid en guise d’idéal.
Mais dehors il faut aller tous les jours
Et ce, même si la chaleur talonnée
Par le frette qui détonne
Délaisse le sol recouvert du gel matinal.
Toutefois, à la volonté on fait la cour
Puisque par le froid on est freiné.
On se convainc alors qu’on se boutonne
Qu’il nous faut défier le froid qui fait mal.
Il n’empêche que durant les premiers jours,
Quelque peu désabusé,
Les yeux fermés on se donne
À la froideur qui nous avale.
Puis alors qu’on est sorti pour faire un tour
Tout en ignorant quelle en sera la durée,
Voilà qu’inopinément on se questionne
Au sujet du froid qu’on imagine être en cavale.
nadagami