Le temps était frais mais à quatre pattes pour travailler
Dans le jardin, à bêcher, sarcler, pelleter la terre, semer,
C’était bin correct.
On a aussi rempoté les plants de tomate, de cerises de terre,
Taillé des arbustes, arraché les mauvaises herbes devant la maison,
Préparé les pots de fleurs, fini de retourner la terre du jardin.
C’était la journée idéale pour ces travaux.
Ensuite?
La routine :
La douche, la balayeuse, le souper et la vaisselle.
Finalement, le bac à vidanges sur le bord du chemin.
Ensuite?
Un cornet de crème glacée à la Glacerie.
On s’y est rendu à pied.
Huit kilomètres de marche pour s’y rendre.
Huit kilomètres???
Oui!
Ce n’est pas à la porte.
Non, pas vraiment... Eee...
Quoi?
J’ai beurré épais.
Ce qui veut dire?
Un demi-kilomètre de marche pour se rendre à la Glacerie.
=-- - --=
On est revenu tranquillement, sur le bord du chemin,
À regarder les montagnes au loin, les Laurentides,
Bleu gris foncé sous un ciel couvert de pluie à venir,
À tendre l'oreille sans jamais oublier qu'on est sur le bord de la rue
Au cas où des voitures ne remonteraient pas foulpine la rue Principale
Parce qu’il n’y a pas de trottoir entre la Glacerie et la Grotte,
Et pourquoi pas enfin,
À faire nos langues sales comme tout le monde fait.
Comme si on était mieux que les autres!
Bin non.
C’est la vie,
Que de manger son prochain.
=-- - --=
Et la nuit, après l’avoir dormie, rêvée, insomnisée par bouttes,
Est passée du gris très foncé au gris très clair d’un début de journée.
Il devait pleuvoir. Il a très peu plu. Trop peu.
On n’aura pas le choix, il faudra arroser.
Le sol se draine très vite.
En peu de temps, la terre s’assèche.
Certaines plantes ne peuvent manquer d’eau.
Il faudra arroser même s'il pleut.
nadagami