Qui aime paraître,
Mais qui de lui-même voudrait être seul maître,
Ainsi est-il obligé de moins paraître.
Ce qui précède, on ne l’avait pas prévu.
On a écrit sans réfléchir et on s’est retrouvé avec cette phrase.
Mais il n’empêche
Que c’est beaucoup ce qu'on est.
Être
Et paraître;
Et en même temps être
Tout en cherchant à moins paraître.
Ce matin,
Une averse.
On étire le cou :
Un torrent d’eau coule sur la vitre extérieure
De la fenêtre de la cuisine qui donne sur la cour arrière.
Hein!
Mais c’est quoi ça?
Non! Cé pas vrai...
Tout indique
Que le tuyau de renvoi
De la gouttière qui est fixée au-dessus de la fenêtre
Est bouché.
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Tout à coup,
On
Qui devient
Je.
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Misère!
C’est que depuis un mois
Je me montre plutôt sarcastique
Quand je parle de ceux qui remettent toujours à plus tard
Des petits boulots à effectuer,
Tel celui de nettoyer une gouttière,
Alors que ce matin déborde la gouttière
Que j'ai omis de nettoyer depuis je ne sais quand.
En somme aujourd’hui,
L’arroseur arrosé, sous cette averse torrentielle, c’est moi.
Et moi qui voulais paraître (ici, plutôt nono),
Me voilà comblé.
Quant à ces omissions ou ces manquements
Que je me complais à relever chez mes voisins,
Je ne veux plus y porter attention et encore moins y penser,
Moi qui en ce moment cherche, honteux que je suis, à moins paraître.
Nadagami