Et les champs
Recouverts
De blancheurs tombées,
Le dégradé de gris
Des flancs de montagne
Dont les sommets se mêlent aux nuages
Perce le rideau de neige en fuite vers le sol.
Tombe donc une fois de plus
Cette eau
Que le froid
Transforme
En légères et fragiles
Particules blanches glacées
Qui plongent
En même temps que la brise les emporte.
Ainsi le temps venu nous faudra-t-il pelleter
De même qu’obligatoirement sortir.
Mais nous devons reconnaître que nous sortirions sans doute moins
Si à pelleter il n’y avait pas.
Entéka!
Et la neige de se diversifier,
De se densifier,
De s’intensifier.
Par le fait même se poursuit cet élan vers le sol
Où les flocons qui après l’avoir atteint s’y accumulent
Alors que juste avant de s’immobiliser,
La neige dense
Qui tombe en continu
Ceinture le village
Qui se retrouve ainsi
À la fois isolé et flottant au milieu de nulle part.
Dehors,
Il neige.
Autour,
Tout est gris indéfini.
nadagami