Sur la toiture qui est à peinturer,
Tout comme le reste de la maison.
Bien entendu, avec mon oeil de Ti-Jos Connaissant,
Les préparatifs pour la peinture devaient se faire, tsé,
Vite de même.
Sauf que, et comme d’habitude,
Ça ne se fera pas vite de même.
Non, vraiment pas.
Je vais en avoir pour un méchant boutte.
En plus, je dois m’habituer à travailler sur une toiture de tôle,
Nécessairement en pente et toujours dans une échelle.
Au moins il fait beau.
Et chaud.
Très chaud.
À seize heures, la tôle était encore brûlante.
À ces travaux d’entretien s’ajoutent les petits comiques qui,
Chaque fois qu’ils passent devant la maison,
Me rappellent que je suis dans une échelle :
« Fais attention de ne pas tomber! »
Il est remarquable, lorsqu’on travaille sur une toiture,
D’entendre clairement les bruits qui viennent des alentours.
Les sons sont plus clairs, plus directs, plus francs.
C’est la pureté des bruits qui s’impose :
Une fenêtre s’ouvre, un moteur démarre, les voisins d’en face placotent,
Des badauds en pleine conversation déambulent devant la maison,
La voisine d’à côté part travailler, un camion se stationne tout près,
Le troisième voisin de l’autre côté de la rue tond sa pelouse.
Sur la toiture, on entend beaucoup.
Mais en même temps, on est coupé de tout ce qui se passe autour de nous.
On est en haut
Et eux, en bas.
En somme, on est un peu oiseau mais sans ailes.
En passant, le viréo mélodieux est de retour dans la cour.
Par contre, le moqueur chat est disparu.
Le gazon, quant à lui, bin il est toujours vert gazon.
nadagami