Tombe la blancheur éclatée
Que la brise supporte
Jusqu’à ce que la gravité l’emporte.
Blancheur qui tombe autant la nuit que le jour,
Mais ce n’est jamais pour toujours.
Par contre durant l’hiver dans les hauts,
Ce n'est que très rarement qu'elle fait défaut.
Ce matin, la neige déjà au sol
Est curieusement dite folle.
Mais il est vrai que d’un excès de pelletage il en découle
La sensation d’être quelque peu maboul.
Malgré tout, la neige blanchit
Presque sans répit.
L’accompagne le froid
En des rapports très étroits.
Sous nos yeux, la blancheur défile
Légère, constante et fragile.
Mais tout ce qui précède se rapporte à hier.
Aujourd’hui, on a droit au côté obscur de l’hiver.
C’est comme cela,
Qu’on le veuille ou pas.
Et si ce n’est pas de ce climat qu’on veut,
On s’en va sans faire ni une ni deux.
Donc, d’une fois à l’autre différente,
La neige toujours se réinvente
Puisque jamais en tous points pareille
À celle tombée la veille.
Très dense et très agitée en ce moment,
La neige est poussée confusément
Par un vent impétueux venu des montagnes
Qui s’assure qu’aucun flocon ne stagne.
Les branches des arbres sont agitées.
Des vagues de poudrerie sont soulevées.
Tombe aujourd’hui affolée la blancheur éclatée
Qui des nuages bas et gris a été éjectée.
nadagami