Le ciel, tailladé de crevasses jaune orange foncé, s’obscurcit.
Le frigo de la cuisine d’été ronronne.
Les portes avant et arrière sont tout grand ouvertes.
Les moustiquaires eurtiennent les bebittes dewors.
Peinture et pelouse étaient au menu pour la journée.
On s’est régalé.
La tondeuse et le pinceau sont serrés.
= ... =
= ... =
Levée du corps ardue.
On n’a plus vingt ans.
Un peu de brume entre les deux oreilles et derrière les yeux.
Il ne pleut pas encore.
Bon!
On fait quoi ce matin?
Il y a ça, ça et ça.
C’est correct.
Le ciel est gris.
Il va pleuvoir.
J’ai bien fait de couper le gazon hier.
Tiens, à côté du vieux piquet de clôture, le moqueur chat.
= . =
Voilà.
La pluie tombe, dru.
Pianotage irrégulier mais continu de gouttes.
L’humidité se répand.
Le ciel, immense écran suspendu, se décompose en une succession de gris.
Foncé qu’il est au début, pâle qu’il est à la fin de l'averse.
Diffus, le grondement du tonnerre se propage.
Le bruit du passage des voitures résonne davantage et s’étire au loin.
= . =
12 : 34.
12 heures 34.
Un deux trois quatre.
Nord, est, sud, ouest.
Où suis-je à douze heures trente-quatre?
Assis à la table de la cuisine les deux mains sur le clavier.
Par la fenêtre de la cuisine,
J’aperçois à travers les arbres le gris blanc du ciel.
Il souffle un vent léger.
Le temps passe.
Un peu trop vite mais,
Toujours à vitesse égale même quand il va trop vite.
nadagami