Plein d’entrain,
Le jardin
À fond de train.
En terre donc :
Les fèves,
Les oignons
Et en partie, bien entendu, les pousses de poireau.
Quant aux tomates,
Aux cerises de terre,
À la salade
Et aux courgettes,
Les nuits sont encore froides,
Le risque de gel, toujours possible.
Probablement qu’en fin de semaine prochaine
On complétera le travail.
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Souffle de l’ouest une brise légère,
Sous un ciel dégagé,
Tandis que glissent sur le sol
Les longues ombres matinales.
Les arbres achèvent
De déployer leur feuillage,
Ces ballons de verdure
Que l’arrivée de la chaleur a fait gonfler.
Juste à regarder le sol gazonné marbré d’ombres élancées,
À observer le jeu des teintes de vert,
À ressentir le calme qui règne dans la cour arrière,
S'ensuit irrépressible presque l’envie
Impossible à satisfaire
De retenir le temps, de le freiner
Pour que perdure le plus longtemps possible
Ces si apaisants et sublimes premiers instants de la journée
Alors que le soleil se lève.
Le village encore endormi est sans bruit.
Les feuillages pendouillent mollement vers le sol,
Des étourneaux becquettent dans l’herbe fraîchement tondue.
Assis,
Je tape des mots
Tout en regardant par la fenêtre arrière de la cuisine.
Le jour renaissant pourchasse les ombres.
nadagami