Au-dessus des Pointes,
Derrière un très mince filet nuageux,
Une lune laiteuse
Progresse en suivant
Le sillage
Que suit dans le firmament de l’été,
Du matin au soir,
Le soleil.
Une brise chargée d’humidité,
Légère mais constante,
Souffle de l’est.
Lentement, la masse d’air passe
Tout en inondant
De sa frigorifiante présence
Et dans ses moindres replis, le village.
Des cheminées s’échappent
Des colonnes de fumée légèrement inclinées
Qui s’émoussent tout en se laissant emportées
Par la faible brise.
Au loin, un chien aboie.
Les phares des rares autos
Qui circulent dans le village
Sont aveuglants
Et la Rue, de n’être assez large
Que pour le passage des véhicules.
Les accotements sont
Recouverts de neige et de glace.
Salut!
Han? Oh! Oui, salut!
Ça va?
Oui. Je ne t’avais pas reconnue. Et toi?
Oui! Oui! Ça va. C’est bien, hein, les décorations?
Oui! Ça égaie.
Cé pas large, hein?
Non, pas vraiment.
Ouais bin! Faut faire attention.
Effectivement, c’est glacé.
À la prochaine.
Oui, c’est cela. Salut!
De chaque côté de la Rue
Des guirlandes et des sapins,
Au travers desquels serpentent des jeux de lumières colorées,
Éclairent les parterres et galeries avant des maisons.
Les gens ont décoré
Pour les Fêtes qui approchent.
À gauche, à droite, des scintillements
Rouges, jaunes, verts, orange et bleus.
Noël s’en vient.
La journée du solstice d’hiver itou.
Les journées sont courtes,
Les nuits dévoreuses de lumière, longues.
nadagami