Celle d’hier,
Celle de demain,
Du soleil qui s’enfarge sur les flancs de montagne.
Ici, des feuilles colorées;
Là, des feuilles aussi colorées qu’ici.
Plus loin,
En particulier du côté est de la route qui mène à Saint-Damien,
Un mur de rouges, de jaunes et d’orangés
Qui défile en continu.
On roule en silence
Alors que l’orangé, la vitesse aidant, tend à dominer.
Et ce n’est pas fini
Puisqu’il faut revenir de Saint-Damien.
Ainsi donc et de nouveau les rouges, jaunes et orangés
De s’entremêler en fuyant vers l’arrière
Jusqu’à ce qu’on atteigne
Le haut de Saint-Roch, le rang,
D’où on aperçoit plus bas le village,
Le long mur montagneux qui s’étend jusqu’à Saint-Philémon,
Les champs cultivés,
Les couverts d’érables aux couleurs automnales,
Le ciel sur le bleu duquel on distingue
La lignée d’éoliennes qu’on cherche à ne pas voir
Et qui cadre mal avec le reste du territoire.
Mais bon,
Les éoliennes sont là et il faut donc faire avec.
Et avec le temps, beaucoup de temps, on les voit moins.
Toujours est-il que,
En redescendant pour la nième fois Saint-Roch,
On redécouvre un lieu enchanteur,
Un lieu jaune orange rouge,
Un lieu à la fois sauvage et conquis,
Où terres agricoles
Et terres boisées
Réfléchissent une lumière du jour
Qui amplifie la beauté de ces lieux champêtres.
Et on arrive enfin dans le village
D’où, une fois passée la glacerie,
On aperçoit du côté nord et au loin les Laurentides.
Il est midi.
Le soleil brille.
En entrant dans la cour,
Nous saluent des feuillages colorés agités en douceur par un vent léger.
nadagami