Me suis enfargé dans mes mots et
Après avoir tout effacé, me suis arlevé.
Je reprends.
Mauves, roses, les nuages se sauvent.
Les étoiles sont disparues.
Se sauvent les nuages roses et mauves.
La lumière du jour est réapparue.
Début d’automne qui se poursuit mais qui,
Si ce ne sont les couleurs incendiaires des feuilles des érables,
N’a rien d’un début d’automne.
Se déploie plutôt un été drapé de feuillages colorés.
On ne s’en plaindra pas.
Parce qu’il fait beau.
Parce qu’il fait chaud.
Parce qu’il fait ce que l’été a refusé de nous prodiguer.
Dans les Pointes,
Ce matin,
Où je suis tout en étant ici,
Le soleil, je l’imagine, se lève en échappant sa lumière en rayons
Sur la cime des arbres qui recouvrent les pentes douces des montagnes.
La lumière matinale y est presque toujours tamisée
Par une brume venue à la fois du haut des montagnes et
À la fois des eaux de la rivière de la Fourche.
À l’entrée du rang, on découvre un soleil qui,
S’arrachant de la ligne de faîte,
Assèche les ombres tout en se délestant de sa clarté
Que les flancs de montagne agrippent pour se couvrir de lumière.
Les Pointes,
Lieu enchanteur,
Où se côtoient forêt, agriculture, rivière et
Ciels dont la richesse des manifestations surprend si souvent.
Cul-de-sac le rang trop court sur lequel nous y roulons,
On se désole parvenu au bout à devoir rebrousser chemin.
Mais bon, on empruntera le pont qui enjambe la rivière.
De l’autre côté, vers seize heures, on entend hurler les couleurs.
nadagami