Il a venté.
La verte pelouse,
Quelque peu desséchée avant la pluie,
Affiche à nouveau ce matin
Un ton uni et plein de vigueur
Sous un ciel gris
Marqué d’amas de brume stationnaires.
Il a plu,
Et ça m’a plu,
Tout au long de la nuit
En plus de venter et venter.
Éventer?
Non!
Tout d’abord « et », la conjonction,
Et ensuite le verbe « venter ».
On ne dit pas é-venter.
Je n’ai pas dit é-venter,
Mais bien :
Et, et venter.
Non! Non! Vous n’avez pas dit é-é-venter, mais é-venter.
Hein?
Que cé qu’y’a?
Bien, vous pourriez me dire ce que, vous, vous cherchez à éventer?
À inventer?
Non! À : é-venter.
On ne dit pas : é-venter.
Ouf!
Toujours est-il que, hier, au cours de la nuit,
Il a plu
Et venté.
Éventé?
Non!
C’est tout d’abord : « Il a plu »,
Et ensuite : « Il a venté ».
Vanté?
Eee...
Tout cela pour en arriver à quoi au juste?
À quoi?
Peut-être à ceci :
Il s’est vanté
D’avoir éventé
Qu’il avait eu vent
Qu’il fallait tout inventer.
Ouin!
Peut-être bien sauf qu’hier,
Au cours de la nuit,
Il a :
Réellement plu
Et réellement venté.
Ah! Et (... réellement...) venté.
Là, je comprends.
nadagami