Il a plu,
Il pleut
Et il pleuvra.
Tant mieux!
---
Plus on écrit,
Plus on est confronté
À l’incertitude née de la saine remise en question
Du bien-fondé de nos convictions toujours à parfaire.
Par contre,
Nos lectures sont davantage
Bardées de désenchantement
Surtout pour ce qui est de la nouvelle destinée au grand public.
---
Fort présents sont,
Dans la cour arrière ce matin,
Les merles d’Amérique
Et les quiscales bronzés.
---
Après avoir cessé,
La pluie a repris.
Il en faut.
La terre a soif.
Tombe donc la pluie,
Droite,
Tandis qu’à peine
Ne s’émeuvent les feuilles des arbres.
---
Comme il nous arrive souvent
Et même presque tout le temps,
On ne sait trop,
Les doigts en appui sur les touches du clavier,
Ce à quoi ressemblera
Le contenu final
De notre papotage rédactionnel
Auquel on s’adonne tous les jours.
Sous nos yeux,
Le vide de la ligne à taper.
On attend.
Tout à coup le silence des mots de prétendre :
Qu’écrire,
C’est parler;
Que lire,
C’est écouter.
T’as vu mes yeux?
On dirait des oreilles.
Et toi, t’as vu mes doigts?
À des langues qu’ils ressemblent.
---
Un coup de vent
Chatouille les branches de quelques feuillus.
Un merle d’Amérique
Court sur le sol détrempé.
Le frigo frigorifie en petits péchés ce matin.
Il fait chaud.
Il ne faut donc pas
S’en étonner.
La pluie a de nouveau cessé.
Le soleil brille par à-coups.
La ligne de crête des montagnes se dessine à travers les nuages.
Se raréfient les gouttes qui se détachent des larmiers.
---
On tape,
On efface.
On reformule,
On relit.
Il fait chaud.
Dans la maison,
On est bien.
Les portes avant et arrière sont ouvertes.
Le soleil
Continue de percer par saccades le couvert nuageux
Tout en dessinant sur le plancher de la cuisine
Des carrés de lumière qu’efface le passage successif de nuages.
Quant au village,
On dirait que toujours il fait la grasse matinée
Et qu’il ne se réveille qu’après l’heure du dîner
Alors que circulent davantage de véhicules sur la rue Principale.
---
Le temps ensoleillé persiste.
Les érables et autres feuillus
Foncent le sol
De leur ombre pleine retrouvée.
---
Nadagami
<<<<>>>>
Il pleut
Et il pleuvra.
Tant mieux!
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Plus on écrit,
Plus on est confronté
À l’incertitude née de la saine remise en question
Du bien-fondé de nos convictions toujours à parfaire.
Par contre,
Nos lectures sont davantage
Bardées de désenchantement
Surtout pour ce qui est de la nouvelle destinée au grand public.
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Fort présents sont,
Dans la cour arrière ce matin,
Les merles d’Amérique
Et les quiscales bronzés.
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Après avoir cessé,
La pluie a repris.
Il en faut.
La terre a soif.
Tombe donc la pluie,
Droite,
Tandis qu’à peine
Ne s’émeuvent les feuilles des arbres.
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Comme il nous arrive souvent
Et même presque tout le temps,
On ne sait trop,
Les doigts en appui sur les touches du clavier,
Ce à quoi ressemblera
Le contenu final
De notre papotage rédactionnel
Auquel on s’adonne tous les jours.
Sous nos yeux,
Le vide de la ligne à taper.
On attend.
Tout à coup le silence des mots de prétendre :
Qu’écrire,
C’est parler;
Que lire,
C’est écouter.
T’as vu mes yeux?
On dirait des oreilles.
Et toi, t’as vu mes doigts?
À des langues qu’ils ressemblent.
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Un coup de vent
Chatouille les branches de quelques feuillus.
Un merle d’Amérique
Court sur le sol détrempé.
Le frigo frigorifie en petits péchés ce matin.
Il fait chaud.
Il ne faut donc pas
S’en étonner.
La pluie a de nouveau cessé.
Le soleil brille par à-coups.
La ligne de crête des montagnes se dessine à travers les nuages.
Se raréfient les gouttes qui se détachent des larmiers.
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On tape,
On efface.
On reformule,
On relit.
Il fait chaud.
Dans la maison,
On est bien.
Les portes avant et arrière sont ouvertes.
Le soleil
Continue de percer par saccades le couvert nuageux
Tout en dessinant sur le plancher de la cuisine
Des carrés de lumière qu’efface le passage successif de nuages.
Quant au village,
On dirait que toujours il fait la grasse matinée
Et qu’il ne se réveille qu’après l’heure du dîner
Alors que circulent davantage de véhicules sur la rue Principale.
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Le temps ensoleillé persiste.
Les érables et autres feuillus
Foncent le sol
De leur ombre pleine retrouvée.
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Nadagami
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