Heures.
Il en tombe
Encore,
De la neige.
Fait
Deux jours
Qu’il en tombe
Sans arrêt,
Des flocons.
Pousse la neige,
Pellette la neige,
Souffle la neige
Et la charrue
De laisser
Un beau
Ourlet
Haut de même
Devant
L’entrée
Alors qu’on vient
Tout juste
De terminer
Le pelletage
De la cour.
Il en tombe
Encore,
De ces poussières
De glace
Étoilée
Qui, au contact
De la peau,
Se transforment
En petites cloches
D’eau.
Il en tombe
Encore.
Ça fait deux jours.
Mais on s’habitue.
Et tellement
Qu’on ne les voit
Presque plus,
Les flocons
Même si innombrables,
Même si transportés
Par le vent,
Même si autant
Envahissants
De l’espace aérien
Que la lumière du jour.
De ces éclats
Pulvérisés
De glace
Qui trahissent
Les contorsions
Inégales
Du vent,
Il en tombe
Encore.
Sauf qu’il faut
Prendre
Le temps
De bien regarder
Avant de dire que :
Oui!
De la neige,
Il en tombe
Encore
Étant donné
Qu’après deux jours
De chute de neige,
On commence
À moins la voir tomber,
À s’y habituer,
À l’accepter
Comme l’air que nous respirons
Jusqu’à ce qu’on mette
Les pieds dehors
Parce qu’il faut une fois de plus :
Pelleter.
nadagami