Dehors, il fait très beau. C’est magnifique.
Aujourd’hui : peinture extérieure.
Du moins, je le souhaite.
Le temps passe.
Je m’en vais par là.
Non,
Ce n’est pas là que je veux aller.
Alors, je reviens de là,
À pied,
Sans bouger d’un pied.
C’est la règle.
J’avance.
Je recule.
Je fais du surplace.
On s’en doute.
Le temps passe.
Je passe.
Mais je ne suis pas le temps
Car je n’ai pas le temps de l’être.
Non, je ne suis pas le temps.
Seulement l’une de ses manifestations.
De fait ubiquitaire,
Tout ce qui est le dévoile.
Le temps
M’emporte,
Me fait et me défait
Pour me refaire en vue de me défaire pour ensuite me refaire.
Mais ce n’est pas moi qui le dis.
Non.
Ce sont les saisons qui,
Chaque jour, donne une couleur particulière au temps.
Je n’étais pas.
Je suis.
Tantôt, je ne serai plus.
Et après?
Le temps passe.
Les saisons aussi.
Elles reviennent, les saisons.
Et moi?
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Ah oui!
Il y a la peinture extérieure qui m’attend.
Il faut repeindre car en regardant les murs extérieurs,
On entend le temps dire que c’est le temps.
nadagami