Bas est le ciel gris.
S’abandonne
Depuis la bordure du toit
L’eau de pluie
Dont on entend le clapotis
Alors que les gouttes percutent le sol
Déjà mouillé.
Immobiles et pendantes
Sont les feuilles
Encore fort nombreuses
À envelopper l’ossature branchue des feuillus.
Il pleut.
Depuis la rue monte
Le chuintement des roues
Des autos et des camions
Poursuivis par l’embrun
Que leur déplacement
Sur l’asphalte mouillé
Soulève.
Tambourine aussi
L’eau de pluie
Sur la galerie avant,
Sur le seuil
Des fenêtres,
Sur la toiture
De tôle
Du solarium.
Il pleut.
L’automne s’impose.
Il faut chauffer,
C’est cru dans la maison.
Déjà l’été
Commence à nous manquer.
Mais avant de nous empêtrer dans la déprime,
Il nous faut reconnaître
La beauté remarquable des paysages qui nous entourent
Et aussi profiter du temps
Tout de même plus doux de l'automne
Que celui plus coriace et à venir de l'hiver.
Et à cela s'ajoute, en prime, que tout autour
S'étalent une fois de plus sous nos yeux les couleurs automnales qui,
Même quand il pleut,
Nous ramènent à la constance cyclique de l’élan circulaire du temps.
nadagami